quinta-feira, 31 de dezembro de 2009

O Amor

"é uma coisa que desliza
por cima das lagoas
que corre pelos campos sem sentido
que empurra o vento
e apruma o sol no solstício
que derruba a bruma e fecha o horizonte
que nos faz ver de noite e de dia cegos
tacteando o ar sem provimento
que dá o movimento aos astros
e às sombras infinitas
que abre o mar por onde os escravos passam
e ficam livres sem saber
é a cascata que nos dilui
e lança na corrente sem perfídia
até ao oceano dos sentidos
é o iceberg que se funde
e derrota os titanics
que passam solitários pelas albas
é o assombro da manhã
o cantar dos ralos nas searas
o despertar das aves e rebanhos
o charco onde crescem amarelo e roxo
as flores da primavera


é só eu e tu
como nas novelas"




Henrique Ruivo
branco azul ocre
Difel

domingo, 27 de dezembro de 2009

AMAME

"Amame, como aquellos que se amaron sin límites.
como aquellos que se salvaron por el Amor.
como aquellos que se iluminaron por el Amor.
como aquellos que se transmutaron por el Amor.
Amame, sin prejuicios ni condiciones.
sin esperas ni reservas.
sin egoísmos ni sombras.
sin cadenas ni sumisiones.
Amame, con la profundidad insondable del océano.
con la claridad del Sol de las montañas.
con la fuerza suprema de vientos huracanados.
Amame, con la blanca llama de tu alma despierta.
con la alegría de cielos infinitos.
Porque sólo por el Amor peregrinamos juntos
hacia la dicha divina e inmortal."


Renato Alejandro Huerta
Poeta Chileno

quinta-feira, 24 de dezembro de 2009

LE CID - CHEZ L'INFANTE

Scène II L'infante, Léonor, Le page

L'Infante

Page, allez avertir Chimène de ma part
Qu'aujourd'hui pour me voir elle attend un peu tard,
Et que mon amitié se plaint de sa paresse.
(Le page rentre)

Léonor

Madame, chaque jour même désir vous presse;
Et dans son entretien je vous vois chaque jour
Demander en quel point se trouve son amour

L'Infante

Ce n'est pas sans sujet: je l'ai presque forcée
A recevoir les traits dont son âme est blessée.
Elle aime don Rodrigue, et le tient de ma main,
Et par moi don Rodrigue a vaincu son dédain:
Ainsi de ces amants ayant formé les chaînes,
Je dois prendre intérêt à voir finir leurs peines.

Léonor

Madame, toutefois parmi leurs bons succès
Vous montrez un chagrin qui va jusqu'àml'excès.
Cet amour,qui tous deux les comble d'alégresse,
Fait-il de ce grand coeur la profonde tristesse?
Et ce grand intérêt que vous prenez pour eux
Vous rend-il malheureuse alors qu'ils sont heureux?
Mais je vais trop avant et deviens indiscrète

L'Infante

Ma tristesse redouble à la tenir secrète.
Écoute, écoute enfin comme j'ai combattu,
Écoute quels assauts brave encore ma vertu.
L'amour est un tyran qui n'épargne personne:
Ce jeune cavalier, cet amant que je donne,
Je l'aime.

Léonor

Vous l'aimez?

L'Infante

Mets la main sur mon coeur
Et vois comme il se trouble au nom de son vainqueur,
Comme il le reconnaît.

Léonor

Pardonnez-moi, Madame,
Si je sors du respect pour blâmer cette flamme.
Une grande princesse à ce point oublier
Que d'admettre en son coeur un simple cavalier!
Et que dirait-il le Roi? que dirait la Castille
Vous souvient-il encor de qui vous êtes fille?

L'Infante

Il m'en souvient si bien que j'épandrai mon sang
Avant que je m'abaisse à démentir mon rang.
Je te répondrais bien que dans les belles âmes
Le seul mérite a droit de produire des flammes;
Et si ma passion cherchait à s'excuser,
Mille exemples fameux pourraient l'autoriser;
Mais je n'en veux point suivre où ma gloire s'engage;
La surprise des sens n'abat point mon courage;
Et je me dis toujours qu'étant fille de roi
Tout autre qu'un monarque est indigne de moi.
Quand je vis que mon coeur ne se pouvait défendre,
Moi-même je donnai ce que je n'osais prendre.
Je mis, au lieu de moi, Chimène en ses liens,
Et j'allumai leurs feux pour éteindre les miens.
Ne t'étonne donc plus si mon âme gênée
Avec impatience attend leur hyménée:
Tu vois que mon repos en dépend aujourd'hui.
Si l'amour vit d'espoir, il périt avec lui:
C'est un feu qui s'éteint, faute de nourriture;
Et malgré la rigueur de ma triste aventure,
Si Chimène a jamais Rodrigue pour mari,
Mon espérance est morte, et mon esprit guéri.
Je souffre cependant un tourment incroyable:
Jusques à cet hymen Rodrigue m'est aimable;
Je travaille à le perdre, et le perds à regret;
Et de là prend son cours mon déplaisir secret.
Je vois avec chagrin que l'amour me contraigne
A pousser des soupirs pour ce que je dédaigne;
Je sens en deux partis mon esprit divisé:
Si mon courage est haut, mon coeur est embrasé;
Cet hymen m'est fatal, je le crains et souhaite:
Je n'ose en espérer qu'une joie imparfaite.
Ma gloire et mon amour ont pour moi tant d'appas,
Que je meurs s'il achève ou ne s'achève pas.

Léonor

Madame, après cela je n'ai rien à vou dire,
Sinon que de vos maux avec vous je soupire:
Je vous blâmais tantôt, je vous plains à présent;
Mais puisque dans un mal si doux et si cuisant
Votre vertu combat et son charme et sa force,
En repousse l'assaut, en rejette l'amorce,
Elle rendra le calme à vos esprits flottants.
Espérez donc tout d'elle, et du secours du temps;
Espérez tout du ciel: il y a trop de justice
Pour laisser la vertu dans un si long supplice.

L'Infante

Ma plus douce espérance est de perdre l'espoir.

Le page

Par vos commandements Chimène vous vient voir.

L'infante, à Léonor

Allez l'entretenir en cette galerie.

Léonor

Voulez-vous demeurer dedans la rêverie?

L'Infante

Non, je veux seulement, malgré mon déplaisir,
Remettre mon visage un peu plus à loisir.
Je vous suis. Juste ciel, d'où j'attends mon remède,
Mets enfin quelque borne au mal qui me possède:
Assure mon repos, assure mon honneur.
Dans le bonheur d'autrui je cherche mon bonheur:
Cet hyménée à trois également importe;
Rends son effet plus prompt, ou mon âme plus forte.
D'un lien conjugal joindre ces deux amants,
C'est briser tous mes fers et finir mes tourments.
Mais je tarde un peu trop: allons trouver Chimène,
Et par son entretien soulager notre peine.

Corneille, Le Cid, Scène II
Nouveaux Classiques Larousse

LE CID - CHEZ CHIMÈNE

Chimène

Elvire, m'as-tu fait un rapport bien sincère?
Ne déguises-tu rien de ce qu'a dit mon père?

Elvire

Tous mes sens à moi-même en sont encor charmés:
Il estime Rodrigue autant que vous l'aimez,
Et si je ne m'abuse à lire dans son âme,
Il vous commandera de répondre à sa flamme.

Chimène

Dis-moi donc, je te prie, une seconde fois
Ce qui te fait juger qu'il approuve mon choix:
Apprends-moi de nouveau quel espoir j'en dois prendre;
Un si charmant discours ne se peut trop entendre;
Tu ne peux trop promettre aux feux de notre amour
La douce liberté de se montrer au jour.
Que t'a-t-il répondu sur la secrète brigue
Que font auprès de toi don Sanche et don Rodrigue?
N'as-tu point trop fait voir quelle inégalité
Entre ces deux amants me penche d'un côté?

Elvire

Non; j'ai peint votre coeur dans une indifférence
Qui n'enfle d'aucun d'eux ni détruit l'espérance.
Et sans les voir d'un oeil trop sévère ou trop doux,
Attend l'ordre d'un père à choisir un époux.
Ce respect l'a ravi, sa bouche et son visage
M'en ont donné sur l'heure un digne témoignage,
Et puisqu'il nous en faut encor faire un récit,
Voici d'eux et de vous ce qu'en hâte il m'a dit:
«Elle est dans le devoir; tous deux sont dignes d'elle,
Tous deux formés d'un sang noble, vaillant, fidèle,
Jeunes, mais qui font lire aisément dans leurs yeux
L'éclatante vertu de leurs braves aïeux.
Don Rodrigue surtout n'a trait en son visage
Qui d'un homme de coeur ne soit la haute image.
Et sort d'ne maison si féconde en guerriers,
Qu'ils y prennent naissance au milieu des lauriers.
La valeur de son père, en son temps sans pareille,
Tant qu'a duré sa force. a passé pour merveille;
Ses rides sur son front ont gravé ses exploits,
Et nous disent encor ce qu'il fut autrefois.
Je me promets du fils ce que j'ai vu du père;
Et ma fille, en un mot, peut l'aimer et me plaire.»
Il allait au conseil, dont l'heure qui pressait
A tranché ce discours qu'à peine il commençait;
Mais à ce peu de mots je crois que sa pensée
Entre vos deux amants n'est pas fort balancée.
Le roi doit à son fils élire un gouverneur,
Et c'est lui que regarde un tel degré d'honneur:
ce choix n'est pas douteux, et sa rare vaillance
Ne peut souffrir qu'on craigne aucune concurrence.
Comme ses hauts exploits le rendent sans égal,
Dans un espoir si juste il sera sans rival;
Et puisque don Rodrigue a résolu son père
Au sortir du conseil à proposer l'affaire,
Je vous laisse à juger s'il prendra bien son temps,
Et si tous vos désirs seront bientôt contents.

Chimène

Il semble toutefois que mon âme troublée
Refuse cette joie et s'en trouve accablée:
Un moment donne au sort des visages divers,
Et dans ce grand bonheur je crains un grand revers.

Elvire

Vous verrez cette crainte heureusement déçue.

Chimène

Allons, quoi qu'il en soit, en attendre l'issue.

Corneille - Le Cid (acte premier)
Nouveaux Classiques Larousse

domingo, 20 de dezembro de 2009

Memória

"Amar o perdido
deixa confundido
este coração.

Nada pode o olvido
contra o sem sentido
apelo do Não.

As coisas tangíveis
tornam-se insensíveis
à palma da mão.

Mas as coisas findas,
muito mais que lindas,
essas ficarão."


Carlos Drummond de Andrade

terça-feira, 15 de dezembro de 2009

amor é o amor

"O amor é o amor - e depois?!
Vamos ficar os dois
a imaginar, a imaginar?..

O meu peito contra o teu peito,
cortando o mar, cortando o ar.
Num leito
há todo o espaço para amar!

Na nossa carne estamos
sem destino, sem medo, sem pudor,
e trocamos - somos um? somos dois? -
espírito e calor!
O amor é o amor - e depois?!"



Alexandre O´NeillPoesias Completas
1951/1981
Biblioteca de Autores Portugueses
Imprensa Nacional Casa da Moeda

Reflexos

"Olho-te pelo reflexo
Do vidro
E o coração da noite

E o meu desejo de ti
São lágrimas por dentro,
Tão doídas e fundas
Que se não fosse:

o tempo de viver;
e a gente em social desencontrado;
e se tivesse a força;
e a janela ao meu lado
fosse alta e oportuna,

invadia de amor o teu reflexo
e em estilhaços de vidro
mergulhava em ti".



Ana Luísa AmaralIn Anos 90 e Agora
Quasi Edições

sábado, 12 de dezembro de 2009

a carta da paixão

"Esta mão que escreve a ardente melancolia
da idade
é a mesma que se move entre as nascenças da cabeça,
que à imagem do mundo aberta de têmpora
a têmpora
ateia a sumptuosidade do coração. A demência lavra
a sua queimadura desde os seus recessos negros
onde se formam
as estações até ao cimo,
nas sedas que se escoam com a largura
fluvial
da luz e a espuma, ou da noite e as nebulosas
e o silêncio todo branco.
Os dedos.
A montanha desloca-se sobre o coração que se alumia: a língua
alumia-se: O mel escurece dentro da veia
jugular talhando
a garganta. Nesta mão que escreve afunda-se
a lua, e de alto a baixo, em tuas grutas
obscuras, essa lua
tece as ramas de um sangue mais salgado
e profundo. E o marfim amadurece na terra
como uma constelação. O dia leva-o, a noite
traz para junto da cabeça: essa raiz de osso
vivo. A idade que escrevo
escreve-se
num braço fincado em ti, uma veia
dentro
da tua árvore. Ou um filão ardido de ponto a ponta
da figura cavada
no espelho. Ou ainda a fenda
na fronte por onde começa a estrela animal.
Queima-te a espaçosa
desarrumação das imagens. E trabalha em ti
o suspiro do sangue curvo, um alimento
violento cheio
da luz entrançada na terra. As mãos carregam a força
desde a raiz
dos braços a força
manobra os dedos ao escrever da idade, uma labareda
fechada, a límpida
ferida que me atravessa desde essa tua leveza
sombria como uma dança até
ao poder com que te toco. A mudança. Nenhuma
estação é lenta quando te acrescentas na desordem, nenhum
astro
é tao feroz agarrando toda a cama. Os poros
do teu vestido.
As palavras que escrevo correndo
entre a limalha. A tua boca como um buraco luminoso,
arterial.
E o grande lugar anatómico em que pulsas como um lençol lavrado.
A paixão é voraz, o silêncio
alimenta-se
fixamente de mel envenenado. E eu escrevo-te
toda
no cometa que te envolve as ancas como um beijo.
Os dias côncavos, os quartos alagados, as noites que crescem
nos quartos.
É de ouro a paisagem que nasce: eu torço-a
entre os braços. E há roupas vivas, o imóvel
relâmpago das frutas. O incêndio atrás das noites corta
pelo meio
o abraço da nossa morte. Os fulcros das caras
um pouco loucas
engolfadas, entre as mãos sumptuosas.
A doçura mata.
A luz salta às golfadas.
A terra é alta.
Tu és o nó de sangue que me sufoca.
Dormes na minha insónia como o aroma entre os tendões
da madeira fria. És uma faca cravada na minha
vida secreta. E como estrelas
duplas
consanguíneas, luzimos de um para o outro
nas trevas".


Herberto Helder
PHOTOMATON & VOX
Assírio & Alvim
1995

domingo, 29 de novembro de 2009

Ciclo do amor

"Atracção é faísca momentânea
Paixão, a chama que ela desencadeia
Amor é cinza quente
Que sobrou da paixão ardente
É a cinza que fertiliza a terra

É da terra que nasce nova floresta
Árvore, simbolo da amizade eterna
A amizade é o oxigénio
Que alimenta o novo incêndio
O amor é um ciclo infinito

O corpo é matéria
Fugaz e efémera
O corpo é matéria
Fugaz e efémera

Sem a alma não há poesia
Sem essência a vida é vazia
Lucidez é a terra que se cultiva
Sem os frutos da terra não há alimento
Sub nutrida, a alma fica em sofrimento
Desertificação da crença
Desidratação e doença
Morte interior é mais comum do que se pensa

Sem haver terra a cinza não tem senso
Por isso cultiva a alma; o amor virá com o tempo
Espalha a semente da inteligência
Não tenhas medo que a chuva aconteça
Cultiva o teu saber e ele será intenso
Cultiva o teu mundo e ele será imenso

O corpo é matéria
Fugaz e efémera
.......................
......................."


Alexandra boGa in "Sol nas Veias"

terça-feira, 10 de novembro de 2009

Vem e despe-me amor

Anda, vem a meus braços
e beija-me como tu sabes,
eu, eu sei que sabes,
deixa-me mergulhar intensamente,
o meu olhar nos teus olhos cor de mar.
Deixa-me afogar nessa imensidão do teu corpo...
Vem. Vem e despe-me.
Despe-me de mansinho.
Despe-me com o teu carinho.
Vem e despe-me suavemente.
Vem.
Quero a suavidade das tuas mãos
a tocar em meu corpo.
Vem, meu amor.
Vem e toca a minha pele como tu sabes.
Com carinho.
Vem. Vem.
Vem tocar-me selvagem.
Vem numa fúria incontida
de desejo enclausurado.
Rasga a minha roupa.
Trinca a minha carne.
Bebe-me com a sede incontida
de tanto esperar.
Vem e dilacera-me os ossos
nesse desejo mútuo de posse...
Vem e despe-me, amor.

(Raferial - Autor desconhecido)

domingo, 18 de outubro de 2009

segunda-feira, 12 de outubro de 2009

Apelo

"Atravessa os campos da noite
e vem.

A minha pele
ainda cálida de sol
te será margem.

Nas fontes, vivas,
do meu corpo
saciarás a tua sede.

Os ramos dos meus braços
serão sombra rumorejante
ao teu sono, exausto.

Atravessa os campos da noite
e vem."


Luísa Dacosta in
Cem Poemas Portugueses no Feminino

quarta-feira, 7 de outubro de 2009

Soneto do Cativo

"Se é sem dúvida Amor esta explosão
de tantas sensações contraditórias;
a sórdida mistura das memórias,
tão longe da verdade e da invenção;

o espelho deformante; a profusão
de frases insensatas, incensórias;
a cúmplice partilha nas histórias
do que os outros dirão e não dirão;

se é sem dúvida Amor a cobardia
de buscar nos lençóis a mais sombria
razão de encantamento e de desprezo;

não há dúvida, Amor, que te não fujo
e que, por ti, tão cego, surdo e sujo,
tenho vivido eternamente preso!"


David Mourão Ferreira

in Os Quatro Cantos do Tempo, 1953-58

quarta-feira, 2 de setembro de 2009

Eu gosto de você

Você é assim

Um sonho prá mim

E quando eu não te vejo

Eu penso em você

Desde o amanhecer

Até quando eu me deito...



Eu gosto de você

E gosto de ficar com você

Meu riso é tão feliz contigo

O meu melhor amigo

É o meu amor...



E a gente canta

E a gente dança

E a gente não se cansa

De ser criança

A gente brinca

Na nossa velha infância...



Seus olhos meu clarão

Me guiam dentro da escuridão

Seus pés me abrem o caminho

Eu sigo e nunca me sinto só...



Você é assim

Um sonho prá mim

Quero te encher de beijos

Eu penso em você

Desde o amanhecer

Até quando eu me deito...



Eu gosto de você

E gosto de ficar com você

Meu riso é tão feliz contigo

O meu melhor amigo

É o meu amor...



E a gente canta

E a gente dança

E a gente não se cansa

De ser criança

A gente brinca

Na nossa velha infância...



Seus olhos meu clarão

Me guiam dentro da escuridão

Seus pés me abrem o caminho

Eu sigo e nunca me sinto só...



Você é assim

Um sonho prá mim

Você é assim...

Você é assim...

Você é assim...



-"Você é assim

Um sonho prá mim

E quando eu não te vejo

Penso em você

Desde o amanhecer

Até quando me deito

Eu gosto de você

Eu gosto de ficar com você

Meu riso é tão feliz contigo

O meu melhor amigo

É o meu amor"

segunda-feira, 31 de agosto de 2009

C'EST COMME ÇA QUE JE T'AIME

C'est comme ça que je t'aime
Comme un dieu qui se meurt
Pour l'amour d'une reine
Un poignard dans le coeur
C'est comme ça que je t'aime
Comme un fou malgré moi
J'ai ton sang dans mes veines
Et tes larmes de joie
Ma vie se brûle dans un cri
Dans un volcan, dans ma folie
Des nuits entières auprès de toi
Je vis, je meurs, à chaque fois.

C'est comme ça que je t'aime
Riche et pauvre à la fois
Orgueilleux, infidèle,
Valeureux, fou de joie
Ma vie s'arrache de mon coeur
Se brise en millions de couleurs
On fait l'amour et dans tes bras
Je vis, je meurs, à chaque fois
C'est comme ça que je t'aime
Prisonnier malgré moi
J'ai mon sang dans tes veines
Et je suis fou de toi...



(Mike Brant)

PARCE QUE JE T'AIME

J'ai dans la tête
Le bruit de ton pas qui s'arrête
Alors je cours à la fenêtre
Croyant que tu reviens déjà
Et je frissonne
Dans la rue je ne vois personne
Pourtant tout ce bruit qui résonne
Ce n'est que mon coeur qui bat
Parce que je t'aime plus que moi
Tu ne sauras jamais que j'ai pleuré
Tu ne sauras jamais que sur le quai
Je regardais partir
Mes plus beaux souvenirs
Qui partaient avec toi
Toi que mon coeur avait choisi d'aimer
Toi que mon corps ne pouvait refuser
On dit que c'est comme ça
Quand c'est la première fois
Le jour emporte
Ton image que la nuit m'apporte
Je crois que tu frappes à ma porte
Ce n'est que le volet qui bat
Parce que je t'aime plus que moi
Tu ne sauras jamais que j'ai pleuré
Tu ne sauras jamais que sur le quai
je regardais partir
Mes plus beaux souvenirs
Qui partaient avec toi
Toi que mon coeur avait choisi d'aimer
Toi que mon corps ne pouvait refuser
Je ne peux t'oublier
Parce que je t'aime
Parce que je t'aime plus que moi
Parce que je t'aime plus que moi
Parce que je t'aime plus que moi.


(Mike Brant)

sábado, 29 de agosto de 2009

terça-feira, 11 de agosto de 2009

VIENS! - UNE FLÛTE INVISIBLE

Viens!- une flûte unvisible
Soupire dans les vergers. -
La chanson la plus paisible
Est la chanson des bergers.

Le vent ride, sous l'yeuse,
Le sombre miroir des eaux. -
La chanson la plus joyeuse
Est la chanson des oiseaux.

Que nul soin ne te tourmente.
Aimons-nous! aimons toujours! -
La chanson la plus charmante
Est la chanson des amours.

Victor Hugo - Les Contemplations

TU ME VOIS BON CHARMANT ET DOUX...

Tu me vois bon, charmant et doux, ô ma beauté;
Mes défauts ne sont pas tournés de ton côté;
C'est tout simple. L'amour étant de la lumière,
Change en temple la grotte, en palais la chaumière,
La ronce en laurier-rose et l'homme en demi-dieu.
Tel que je suis, rêvant beaucoup et valant peu,
Je ne te déplais pas assez pour que ta bouche
Me refuse un baiser, ô ma belle farouche,
Et cela me suffit sous le ciel étoilé.
Comme Pétrarque Laura et comme Horace Églé,
Je t'aime. Sans l'amour l'homme n'existe guère.
Ah! j'oublie à tes pieds la patrie et la guerre
Et je ne suis plus rien qu'un songeur éperdu.

Victor Hugo (1874) Océan vers

terça-feira, 4 de agosto de 2009

Aqui te amo...

"Aqui te amo.
Nos sombrios pinheiros desenreda-se o vento.
A lua fosforece sobre as águas errantes.
Andam dias iguais a perseguir-se.

Desaperta-se a névoa em dançantes figuras.
Uma gaivota de prata desprende-se do ocaso.
Ás vezes uma vela. Atlas, altas estrelas.
Ou a cruz negra de um barco.
Sozinho.

Às vezes amanheço, e até a alma está húmida.
Soa, ressoa o mar ao longe.
Este é um porto.
Aqui te amo.

Aqui te amo e em vão te oculta o horizonte.
Eu continuo a amar-te entre estas frias coisas.
Às vezes vão meus beijos nesses navios graves
que correm pelo mar aonde nunca chegam.
Já me vejo esquecido como estas velhas âncoras.
São mais tristes os cais quando fundeia a tarde.
A minha vida cansa-se inutilmente faminta.
Eu amo o que não tenho. E tu estás tão distante.
O meu tédio forceja com os lentos crepúsculos.
Mas a noite aparece e começa a cantar-me.
A lua faz girar a sua rodagem de sonho.

Olham-me com os teus olhos a estrelas maiores.
E como eu te amo, os pinheiros no vento
querem cantar o teu nome com as folhas de arame."


Pablo Neruda

Vinte Poemas de Amor e
Uma Canção Desesperada.

Publicações D. Quixote (pp. 69-71)

sexta-feira, 24 de julho de 2009

FLOR SINGELA

Linda flor que nos jardins
Fôrça de arte cultivou,
Tem dobrada a folha, o cheiro
Mas de fructo se privou.

Passa abelha diligente,
E admirou tanto primor;
Mas para os favos o nectar,
Vae buscal-o a outra flor.

Singelinha de três folhas
Co'a musqueta deparou,
E em seu calix meio-aberto
Oh que thesouro encontrou!

Como a abelha diligente
Que busca a singela flor,
Um singelo coração
Também só procura amor.


Almeida Garrett (Paris 1833) in Lìrica Completa
Arcádia, Lisboa 1971

quarta-feira, 22 de julho de 2009

DESENCANTO

Eu faço versos como quem chora
De desalento... de desencanto...
Fecha o meu livro, se por agora
Não tens motivo nenhum de pranto.

Meu verso é sangue. Volúpia ardente...
Tristeza esparsa... remorso vão...
Dói-me nas veias, Amargo e quente,
Cai, gota a gota, do coração.

E nestes versos de angústia rouca
Assim dos lábios a vida corre,
Deixando um acre sabor na boca.

_ Eu faço versos como quem morre.

Manuel Bandeira (Teresópolis, 1912) Obras Poéticas
Editorial Minerva - Lisboa

SAUDADE

SECULOS são, na vida que enfastia,
Estes dias de exilio amargurados;
Um por um, mágoa a mágoa, vão contados
Em lenta e cruelissima agonia.

Oh! roubemos-lhe ao menos este dia,
Ao padecer que todos trás roubados;
Sejam pela amizade consagrados
Ao casto amor instantes de alegria.

Tem prazeres também a desventura:
A propria carrancuda adversidade
Sorri co'a esp'rança que lhe luz futura.

Vem, amigo, no seio da amizade
Festeja a espôsa, sonha co'a ventura
Que um dia hade matar tanta saudade.

Almeida Garrett (Londres 1828) Lírica Completa
Arcádia

terça-feira, 21 de julho de 2009

A FLOR SECCA

Vae, flor gentil, vae prenda suspirada,
Doce mimo de amor terno e fagueiro,
Vae, que elle mesmo grato e prazenteiro
Elle te hade levar á minha amada.

Cumpre a que ella te impoz, que é lei sagrada:
Se mudada te achar, sem côr, sem cheiro,
Se o viço, a gala do verdor primeiro
Em tuas pallidas folhas vir crestada.

Diz'-lhe que mais que a ti, mais me queimara
O intenso ardor d'aquella saudade
Que a ambos n'este estado nos deixara.

Oh! se um benigno influxo de piedade
De seus formosos olhos te orvalhára...
Qual de nós ambos reviver não hade?

Almeida Garrett (Porto, 1819) Lírica Completa
Arcádia

I DREAMED A DREAM

Eu tive um sonho
Houve um tempo quando os homens eram amáveis
Quando as suas vozes eram suaves
E as suas palavras convidativas
Houve um tempo quando o amor era cego
E o mundo era uma canção
E a canção era excitante
Houve um tempo... então deu tudo errado
Eu tive um sonho num tempo que já se foi
Quando esperanças eram elevadas e valia a pena viver
Eu sonhei que o amor nunca morreria
Eu sonhei que Deus estaria perdoando
Então eu era jovem e destemida
Quando sonhos eram feitos e usados e perdidos
Não havia nenhum resgate a ser pago
Nenhuma canção desconhecida, nenhum vinho intocado
Mas os tigres chegaram à noite
Com as suas vozes suaves como trovão
Tal como eles rasgam a sua esperança em pedaços
Tal como eles transformam os seus sonhos em vergonha
Ele dormiu um Verão ao meu lado
Ele encheu meus dias de maravilha infinita
Ele fez da minha infância o seu êxito
Mas ele se foi quando o Outono chegou
E ainda sonho com ele vindo até mim
E nós viveríamos juntos os anos
Mas há sonhos que não podem acontecer
E há tempestades que não podem desafiar
Eu tive um sonho
Que a minha vida iria ser
Tão diferente deste inferno que estou a viver
Tão diferente agora do que parecia
Agora a vida matou o sonho que tive
Eu sonhei

(I dreamed a dream - Trecho musical de Os Miseráveis")
Trad. desconhecido)

quinta-feira, 16 de julho de 2009

Ausência

"Quero dizer-te uma coisa simples: a tua

Ausência dói-me. Refiro-me a essa dor que não

Magoa, que se limita à alma; mas que não deixa,

Por isso, de deixar alguns sinais - um peso

Nos olhos, no lugar da tua imagem, e

Um vazio nas mãos, como se as tuas mãos lhes

Tivessem roubado o tacto. São estas as formas

Do amor, podia dizer-te; e acrescentar que

As coisas simples também podem ser complicadas,

Quando nos damos conta da diferença entre o sonho e a realidade.

Porém, é o sonho que me traz a tua memória; e a

Realidade aproxima-me de ti, agora que

Os dias correm mais depressa, e as palavras

Ficam presas numa refracção de instantes,

Quando a tua voz me chama de dentro de

Mim - e me faz responder-te uma coisa simples,

Como dizer que a tua ausência me dói."


Nuno Júdice,
in Pedro Lembrando Inês (2002)

segunda-feira, 6 de julho de 2009

Este amor

"Este amor
Tão violento
Tão frágil
Tão terno
Tão desesperado
Este amor
Belo como o dia
E mau como o tempo"



Jacques Prévert
Retirado de:
http://infinito-pessoal.blogspot.com/

segunda-feira, 22 de junho de 2009

"Dei-te os dias, as horas e os minutos
Destes anos de vida que passaram;
Nos meus versos ficaram
Imagens que são máscaras
anónimas
Do teu rosto proibido;
A fome insatisfeita que senti
Era de ti,
Fome do instinto que não foi ouvido.
Agora retrocedo, leio os versos,
Conto as desilusões no rol do coração,
Recordo o pesadelo dos desejos,
Olho o deserto humano desolado,
E pergunto porquê, por que razão
Nas dunas do teu peito o vento passa
Sem tropeçar na graça
Do mais leve sinal da minha mão..."


Miguel Torga

segunda-feira, 15 de junho de 2009

Os silêncios da fala

"São tantos

os silêncios da fala

De sede

De saliva

De suor

Silêncios de silex

no corpo do silêncio

Silêncios de vento

de mar

e de torpor

De amor

Depois, há as jarras

com rosas de silêncio

Os gemidos

nas camas

As ancas

O sabor

O silêncio que posto

em cima do silêncio

usurpa do silêncio o seu magro labor".



Maria Teresa Horta

in Vozes e Olhares no Feminino,
Edições Afrontamento, Porto 2001, pp. 40, 41

sexta-feira, 5 de junho de 2009

O primeiro homem

"Era como uma árvore da terra nascida
Confundindo com o ardor da terra a sua vida,
E no vasto cantar das marés cheias
Continuava o bater das suas veias.

Criados à medida dos elementos
A alma e os sentimentos
Em si não eram tormentos
Mas graves, grandes, vagos,
Lagos
Reflectindo o mundo,
E o eco sem fundo
Da ascensão da terra nos espaços
Eram os impulsos do seu peito
Florindo num ritmo perfeito
Nos gestos dos seus braços".


Sophia de Mello Breyner Andresen
Obra Poética I
Caminho

quinta-feira, 7 de maio de 2009

El amor

"Qué tienes, qué tenemos,
qué nos pasa?
Ay, nuestro amor es una cuerda dura
que nos amarra hiriéndonos
y si queremos
salir de nuestra herida,
separarnos,
nos hace un nuevo nudo y nos condena
a desangramos y quemarnos juntos.

Qué tienes? Yo te miro
y no hallo nada en ti sino dos ojos
como todos los ojos, una boca
perdida entre mil bocas que besé, más hermosas,
un cuerpo igual a los que resbalaron
bajo mi cuerpo sin dejar memoria.

Y qué vacía por el mundo ibas
como una jarra de color de trigo
sin aire, sin sonido, sin substancia!
Yo busqué en vano en ti
profundidad para mis brazos
que excavan, sin cesar, bajo la tierra:
bajo tu piel, bajo tus ojos
nada,
bajo tu doble pecho levantado
apenas
una corriente de orden cristalino
que no sabe por qué corre cantando.
Por qué, por qué, por qué,
amor mío, por qué?"


Pablo Neruda

terça-feira, 5 de maio de 2009

ROSA MÍSTICA

Hour of love
Byron. Parisina
Do pôr-do-Sol àquela luz sagrada,
Eu perdia-me... ó hora doce e breve!...
Meu peito junto ao seu colo de neve,
- Numa contemplação vaga e elevada
Nossas almas s'erguiam, como deve
Erguer-se uma alma à Luz afortunada.
Do mar se ouvia a grande voz chorada.
- Palpitavam as pombas no ar leve.
Eu então perguntei-lhe, baixo e brando:
Em que mundos de luz é que caminhas?
Que torre está tua alma arquitectando?...
- Ela, travando as suas mãos das minhas,
Me disse, ingénua, então: - Estou cismando
No que dirão, no ar, as andorinhas.
Gomes Leal in Claridades do Sul
Assírio & Alvim

segunda-feira, 4 de maio de 2009

A CASINHA BRANCA DO VALE

Meu amor! meu amor! os meus desejos
são ver-te junto a mim...
estreitando-me ao peito, em rubros beijos,
no relvoso capim.
E, quando o vento agita as laranjeiras
pelas tardes de estio...
ouvir chilrar as aves nas balseiras,
ou lastimar-se o rio.
Meu amor! meu amor! casta andorinha,
o meu desejo era
ter, entre os laranjais, uma casinha
cheia de folhas de hera,
uma casinha branca... com parreiras...
cheia d'aves e flores,
- toda ornada de róseas trepadeiras, -
róseo ninho de amores!...
Nas telhas cor de grã ou nas janelas,
rolas e pombos vários...
e em gaiolas, doiradas como estrelas,
mil trinos de canários.
As aves tropicais, que têm nas penas
arco-íris multicolores...
casarão as cantigas mais amenas
às essências das flores.
O laranjal cheiroso e as araucárias
crescerão à porfia:
e a begónia unirá suas cores várias
à fúcsia macia.
De manhã, pela relva inda orvalhada,
veremos os renovos...
iremos lançar grãos à passarada,
e aos estorninhos novos.
Fartaremos as ágeis andorinhas,
pousadas sobre a tília,
- sem esquecer as patriarcais galinhas,
boas mães de família!...
À tardinha, entre a roxa bouganville,
dos bons caramanchéis,
tu bordarás os teus bordados mil...
- Eu, livros e papéis.
Migalhas deitaremos aos milheiros
aos cisnes, na água clara,
afagaremos nossos cães rafeiros...
- mais a pomposa arara.
Toda a casinha branca, entre os gorjeios,
no poente cor de brasas...
será risos, trinados, garganteios:
- Toda plantas e asas! -
Enquanto, nos palácios brasonados
de sessenta janelas,
passeiam torvos, lívidos Cuidados,
de olheiras amarelas...
nossas risadas, quais pandeiros d'oiro,
logo, ao romper do dia...
farão sorrir a giesta, o cacho loiro,
e a vivaz cotovia.
E, quando o pardo cão estruge o val',
com uivo aterrador,
ou que prateia a rama do olival
a estrela do pastor...
os zagais, ao entoar branda harmonia,
na flauta agreste e franca,
dirão: - É noite para nós, mas dia,
lá na casinha branca!...
Gomes Leal in Claridades do Sul
Assírio e Alvim

domingo, 3 de maio de 2009

BOM-DIA, MÃE!

Bom-Dia, Mãe!
Senta-te ao meu lado, que eu vou contar-te a viagem que eu fiz. Dá-me a tua mão para que eu a conte bem!
Dei a volta ao mundo, fiz o itinerário universal. Tudo consta do meu diário íntimo onde é memorável a viagem que eu fiz desde o universo até ao meu peito quotidiano. Vim de muito longe até ficar dentro do meu próprio peito e defendido pelo meu próprio corpo.
Durante a viagem encontrei tudo disposto de antemão para que nunca me apartasse dos meus sentidos. E assim aconteceu sempre desde aquele dia inolvidável em que reparei que tinha olhos da minha própria cara. Foi precisamente nesse dia inolvidável que eu soube que tudo o que há no universo podia ser visto com os dois olhos que estão na nossa própria cara. Não foi, portanto, sem orgulho que constatei que era precisamente por causa de cada um de nós que havia o universo.
E assim foi que todas as coisas que a princípio me pareciam tão estranhas começaram logo desde esse dia inolvidável a dirigirem-se-me e a interrogarem-me, quando ainda ontem era eu que lhes perguntava tudo. Foi-me fácil compreender que o universo era precisamente o resultado de haver quem tivesse olhos na própria cara. Muito maior foi o meu orgulho , portanto, quando tive a certeza de que hoje o universo esperava ansiosamente por cada um de nós. Ontem, cada um de nós viajava por todas as partes do universo, com aquele desejo legítimo de se encontrar, e se a viagem demorou mais do que devia é porque não seria fácil acreditar imediatamente que cada um de nós estava , na verdade, em todas as partes do universo. Confesso que pude supor logo de entrada que o papel de que seríamos incumbidos cá na terra fosse precisamente o mais importante de todos.
Ainda ontem o universo me parecia um gigante colossal capaz de me atropelar sem querer; e enquanto eu procurava a maneira de não ficar espezinhado pelo gigante, quem poderia, Mãe!, ter-me convencido de que éramos nós próprios o gigante?
Todas as coisas do universo aonde, por tanto tempo, me procurei, são as mesmas que encontrei dentro do peito no fim da viagem que fiz pelo o universo.

Almada Negreiros in Obra Completa
Editora Nova Aguilar S.A. 1997

sábado, 2 de maio de 2009

MÃE

Mãe!
Vem ouvir a minha cabeça a contar histórias ricas que ainda não viajei! Traze tinta encarnada para escrever estas coisas! Tinta cor de sangue, sangue! verdadeiro, encarnado!
Mãe! passa a tua mão pela minha cabeça!
Eu ainda não fiz viagens e a minha cabeça não se lembra senão de viagens! Eu vou viajar. Tenho sede! Eu prometo saber viajar.

Quando voltar é para subir os degraus da tua casa, um por um. Eu vou aprender de cor os degraus da nossa casa. Depois venho sentar-me a teu lado. Tu a coseres e eu a contar-te as minhas viagens, aquelas que eu viajei, tão parecidas com as que não viajei, escritas ambas com as mesmas palavras.
Mãe! ata as tuas mãos às minhas e dá um nó-cego muito apertado! Eu quero ser qualquer coisa da nossa casa. Como a mesa. Eu também quero ter um feitio, um feitio que sirva exactamente para a nossa casa, como a mesa.

Mãe! passa a tua mão pela minha cabeça!
Quando passas a tua mão na minha cabeça é tudo tão verdade!

Almada Negreiros - in 4 poesias - Obras Completas
Editorial Estampa

quinta-feira, 30 de abril de 2009

A UM CORPO PERFEITO

Nenhum corpo mais lácteo e sem defeito,
Mais róseo, escultural, ou feminino,
Pode igualar-se ao seu branco e divino
Imóvel, nu, sobre o comprido leito! -

Nada lhe iguala! - O ferro do assassino
Podia, hoje, matá-la, que o meu peito
Seria o esquife embalsamado e fino
Daquele corpo sem rival perfeito.

Por isso é muito altiva e apetecida.
E o gozo sensual de a ver vencida
Há-de ser forte, estranho, singular...

Como o das cousas dignas de castigo,
- Ou qual amante sacerdote antigo,
Derrubando uma deusa dum altar.

Gomes Leal - in Claridades do Sul
Assírio & Alvim

segunda-feira, 13 de abril de 2009

Cet Amour

"Cet amour
Si violent
Si fragile
Si tendre
Si désespéré
Cet amour
Beau comme le jour
Et mauvais comme le temps
Quand le temps est mauvais
Cet amour si vrai
Cet amour si beau
Si heureux
Si joyeux
Et si dérisoire
Tremblant de peur comme un enfant dans le noir
Et si sûr de lui
Comme un homme tranquille au milieu de la nuit
Cet amour qui faisait peur aux autres
Qui les faisait parler
Qui les faisait blémir
Cet amour guetté
Parce que nous le guettions
Traqué blessé piétiné achevé nié oublié
Parce que nous l'avons traqué blessé piétiné achevé nié oublié
Cet amour tout entier
Si vivant encore
Et tout ensoleillé
C'est le tien
C'est le mien
Celui qui a été
Cette chose toujours nouvelles
Et qui n'a pas changé
Aussi vraie qu'une plante
Aussi tremblante qu'un oiseau
Aussi chaude aussi vivante que l'été
Nous pouvons tous les deux
Aller et revenir
Nous pouvons oublier
Et puis nous rendormir
Nous réveiller souffrir vieillir
Nous endormir encore
Rêver à la mort
Nous éveiller sourire et rire
Et rajeunir
Notre amour reste là
Têtu comme une bourrique
Vivant comme le désir
Cruel comme la mémoire
Bête comme les regrets
Tendre comme le souvenir
Froid comme le marbre
Beau comme le jour
Fragile comme un enfant
Il nous regarde en souriant
Et il nous parle sans rien dire
Et moi j'écoute en tremblant
Et je crie
Je crie pour toi
Je crie pour moi
Je te supplie
Pour toi pour moi et pour tous ceux qui s'aiment
Et qui se sont aimés
Oui je lui crie
Pour toi pour moi et pour tous les autres
Que je ne connais pas
Reste là
Là où tu es
Là où tu étais autrefois
Reste là
Ne bouge pas
Ne t'en va pas
Nous qui sommes aimés
Nous t'avons oublié
Toi ne nous oublie pas
Nous n'avions que toi sur la terre
Ne nous laisse pas devenir froids
Beaucoup plus loin toujours
Et n'importe où
Donne-nous signe de vie
Beaucoup plus tard au coin d'un bois
Dans la forêt de la mémoire
Surgis soudain
Tends-nous la main
Et sauve-nous."


Jacques Prévert

Obs: Porque nunca será demais lembrar, ainda que possa ser repetido...

sexta-feira, 10 de abril de 2009

Amor

«Pior que o amor perdido
é o amor que não foi dado
e tudo o que não foi gasto
no tempo que era devido.

Ninguém deixa de amar:
o amor é que muda de objeto.

Nenhuma bebida ativa
o coração moribundo,
dopado no próprio tédio.
Sem o estímulo do amor,
a vida é vivida em coma.

Como duas partículas
no universo quântico,
um dia, nos encontramos
pelos acasos do amor.

Embora nos separemos
e nunca mais nos vejamos,
estaremos sempre em contato
em qualquer lugar do infinito.

Essa não-localidade
(o amor também é quântico)
une todas as partículas
e corações no universo.

O espaço dos que se amam
ocupa todo o infinito.»


VALTER DA ROSA BORGES

domingo, 5 de abril de 2009

Soneto LXXVI

"Porque de orgulho são tão nus meus versos,
tão limpos de contraste e mudanças?
Porque, com o tempo, não vão sendo imersos
em novo estilo e estranhas esquivanças?

Porque escrevo eu sempre tão igual ao que era,
mantendo-me fiel ao que inventei,
que cada termo é como se dissera
quanto de mim procede, que o gerei?

Que é só de ti, meu doce amor, que escrevo
contigo e Amor aos devaneios basto;
e o meu saber de poeta é este enlevo

de ainda outra vez gastar o que está gasto.
Tal como o Sol é novo cada dia,
assim do Amor eu digo o que dizia."


William Shakespeare

quarta-feira, 1 de abril de 2009

Versos de Amor

"Às onze e meia, saiu para a rua,
Com o seu fato domingueiro,
Dormindo a aldeia, brilhando a lua,
Num céu de estrelas, conselheiro
Coração quente, firme e demente,
À sua porta então chamou
E abriu-se a janela e só para ela,
Triste, cantou...

Versos de amor,
Lindos esses versos de amor
Que fizera em segredo,
A sonhar, quase a medo,
Um viver tentador.
A sua vida por uns versos de amor,
Lindos esses versos de amor
Na mais terna amargura,
O silêncio murmura uma história de amor

A noite imensa, foi mais rainha,
Quando uma lágrima caiu,
Na recompensa, o amor que tinha,
Ela também chorou, sorriu
Foi tão bonito, tinham-lhe dito,
Que amar ás vezes faz doer,
Mas a dor que sentia,
Não lhe doía, dava prazer...

Versos de amor,
Lindos esses versos de amor
Que fizera em segredo,
A sonhar, quase a medo,
Um viver tentador.
A sua vida por uns versos de amor,
Lindos esses versos de amor
Na mais terna amargura,
O silêncio murmura uma história de amor."


Carlos Paião

quarta-feira, 25 de março de 2009

Confissão a uma violeta

Eu confesso-me a ti, - doce flor delicada -
Recolhida, modesta, e sol da singeleza,
Das vezes que através da verde natureza
Fiz soar com orgulho a bulha do meu nada!

Em vez de amar a vida humilde, chã, calada,
Do sábio estóico e são, exemplo de inteireza,
Quantas vezes cuspi no Justo e na Beleza
E cri-me o Fogo e a Luz da geração criada!

Orgulho! orgulho vão! Vaidade e mais vaidade!
Como disse o rei sábio e justo à claridade
Dos astros da Judeia, e ao giro dos planetas...

Feliz de quem, como eu, ri das Academias,
E estuda as novas leis e as grandes Teorias,
Nas folhas feminis e meigas das violetas.

Gomes Leal in Claridades do Sul
Assírio & Alvim

terça-feira, 24 de março de 2009

A um corpo perfeito

Nenhum corpo mais lácteo e sem defeito,
Mais róseo, escultural, ou feminino,
Pode igualar-se ao seu branco e divino
Imóvel, nu, sobre o comprido leito! -

Nada lhe iguala! - O ferro do assassino
Podia, hoje, matá-la, que o meu peito
Seria o esquife embalsamado e fino
Daquele corpo sem rival perfeito.

Por isso é muito altiva e apetecida.
E o gozo sensual de a ver vencida
Há-de ser forte, estranho, singular...

Como o das cousas dignas de castigo,
- Ou qual amante sacerdote antigo,
Derrubando uma deusa dum altar.

Gomes Leal in Claridades do Sul
Assírio & Alvim

O amor do vermelho

A ideia de teu corpo branco e amado,
Beleza escultural e triunfante,
Persegue-me, mulher, a todo o instante,
- Como o assassino o sangue derramado!

Quando teu corpo pálido, beijado,
Abandonas ao leito - palpitante,
Quem jamais contemplou, em noite amante,
Tentação mais cruel, tom mais nevado?

-No entanto - duro, excêntrico desejo!
- Quisera, às vezes, que a dormir te vejo,
Tranquila, branca, inerme, unida a mim...

Que o teu sangue corresse de repente,
Fascinação da Cor! - e estranhamente,
Te colorisse, pálido marfim.

Gomes Leal in Claridades do Sul
Assírio & Alvim

A lanterna

O sábio antigo andou pelas ruas d'Atenas,
Com a lanterna acesa, errante, à luz do dia,
Buscando o varão forte e justo da Utopia,
Privado de paixões e d'emoções terrenas.

Eu também, que aborreço as coisas vãs, pequenas,
E que mais alto pus a sã Filosofia,
Há muito busco em vão - há muito, quem diria!-
O mais cruel ideal das concepções serenas.

Tenho buscado em balde, em vão por todo o mundo.
Esconde-se o ideal no sítio mais profundo,
No mar, no inferno, em tudo, aonde existe a dor...

De sorte que hoje, enfim, descrente, resignado,
Concentrei-me em mim só, num tédio indignado,
E apaguei a lanterna. - É um sonho o Amor.

Gomes Leal in Claridades do Sul
Assírio & Alvim

A SENHORA DE BRABANTE

Tem um leque de plumas gloriosas,
na sua mão macia e cintilante,
de anéis de pedras finas preciosas
a Senhora Duquesa de Brabante.

Numa cadeira d'espaldar dourado,
escuta os galanteios dos barões.
- É noite: e, sob o azul morno e calado,
concebem os jasmins e os corações.

Recorda o senhor Bispo acções passadas.
Falam damas de jóias e cetins.
Tratam barões de festas e caçadas
à moda goda: - aos toques dos clarins,

Mas a Duquesa é triste. - Oculta mágoa
vela seu rosto de um solene véu.
- Ao luar, sobre os tanques chora a água...
- Cantando, os rouxinóis lembram o céu...

Dizem as lendas que satã vestido
de uma armadura feita de um brilhante,
ousou falar do seu amor florido
à Senhora Duquesa de Brabante.

Dizem que o ouviram ao luar nas águas,
mais louro do que o sol, marmóreo, e lindo,
tirar de uma viola estranhas mágoas,
pelas noites que os cravos vêm abrindo...

Dizem mais que na seda das varetas
do seu leque ducal de mil matizes...
Satã cantara as suas tranças pretas,
- e os seus olhos mais fundos que raízes!

Mas a Duquesa é triste. - Oculta mágoa
vela seu rosto de um solene véu.
- Ao luar, sobre os tanques chora a água...
- Cantando, os rouxinóis lembram o céu.

O que é certo é que a pálida Senhora,
a transcendente Dama de Brabante,
tem um filho horroroso... e de quem cora
o pai, no escuro, passeando errante.

É um filho horroroso e jamais visto!-
Raquítico, enfezado, excepcional,
todo disforme, excêntrico, malquisto,
- pêlos de fera, e uivos de animal!

Parece irmão dos cerdos ou dos ursos,
aborto e horror da brava Natureza...
- Em vão tentam barões, com mil discursos,
desenrugar a fronte da Duquesa.

Sempre a Duquesa é triste. - Oculta mágoa
vela seu rosto de um solene véu.
- Ao luar, sobre os tanques chora a água...
Cantando, os rouxinóis lembram o céu...

Ora o monstro morreu. - Pelas arcadas
do palácio retinem festas, hinos.
Riem nobres, vilões, pelas estradas.
O próprio pai se ri, ouvindo os sinos...

Riem-se os monges pelo claustro antigo.
Riem vilões trigueiros das charruas.
Riem-se os padres, junto ao seu jazigo.
Riem-se nobres e peões nas ruas.

Riem aias, barões, erguendo os braços.
Riem, nos pátios, os truões também.
Passeia o duque, rindo, nos terraços.
- Só chora o monstro, em alto choro, a mãe!...

Só, sobre o esquife do disforme morto,
chora, sem trégua, a mísera mulher.
Chama os nomes mais ternos ao aborto...
- Mesmo assim feio, a triste mãe o quer!

Só ela chora pelo morto!... A mágoa
lhe arranca gritos que ninguém mais deu!
- Ao luar, sobre os tanques chora a água...
- Cantando, os rouxinóis lembram o céu...

Gomes Leal in Claridades do Sul

Assírio & Alvim

domingo, 22 de março de 2009

AMOR REENCONTRADO

... Ela apertou-lhe a mão, e depois soltou-a e aproximou-se. Deu-lhe o braço, embalando-o e descansou a cabeça sobre o ombro dele. Ele podia sentir-lhe o cheiro, doce como a chuva, quente. Ela falou suavemente:
- Lembras-te de me levares a casa, depois do festival? Perguntei-te se querias voltar a ver-me. Tu apenas assentiste sem dizer uma palavra. Não era muito convincente.
- Nunca conheci ninguém como tu antes. Não o conseguia evitar. Não sabia o que dizer.
- Eu sei. Nunca me conseguiste esconder nada. Os teus olhos traíram-te sempre. Tinhas os olhos mais maravilhosos que eu alguma vez vira.
Ela fez então uma pausa, depois levantou a cabeça do ombro dele e olhou-o directamente. Quando falou, a sua voz soou pouco mais alto que um murmúrio.
- Acho que te amei mais nesse Verão do que alguma vez amei alguém.
Os relâmpagos brilharam de novo. Nos momentos de calmaria antes do trovão, os olhos deles encontraram-se enquanto tentavam desfazer os catorze anos, ambos sentindo a mudança ocorrida na véspera. Quando o trovão soou por fim, Noah suspirou...

Nicholas Sparks in Diário da Nossa Paixão
Editorial Presença

PRIMAVERA

É Primavera agora, meu Amor!
O campo despe a veste de estamenha;
Não há árvore nenhuma que não tenha
O coração aberto, todo em flor!

Ah! Deixa-te vogar, calmo, ao sabor
Da vida... não há bem que nos não venha
Dum mal que o nosso orgulho em vão desdenha!
Não há bem que não possa ser melhor!

Também despi meu triste burel pardo,
E agora cheiro a rosmaninho e a nardo
E ando agora tonta, à tua espera...

Pus rosas cor-de-rosa em meus cabelos...
Parecem um rosal! Vem desprendê-los!
Meu Amor, meu Amor, é Primavera!...

Florbela Espanca in Sonetos
Livraria Tavares Martins

Amour

"Amour,
Un jour sans pluie,
Des baisers à la folie
Et moi et toi et nous,
Et le plaîsir
D'être le coeur qui t'aime.
Et la mémoire de souvenirs
Et aussi,
Les souvenirs de la mémoire.
Rêves.
Tu es mon rêve,
Mon amour..."


Rouxinol (21.03.2009 - 11:40)

sábado, 21 de março de 2009

Silêncios de silêncio

"Os silêncios da fala
São tantos
Os silêncios da fala...
De sede.
De saliva.
De suor.
Silêncios de sílex
No corpo do silêncio.
Silêncios de vento.
De mar.
E de turpor.
De amor.
Depois há jarros
Com rosas de silêncio.
Os gemidos
Nas camas.
As ancas.
O sabor...
O silêncio que posto
Em cima do silêncio
Usurpa do silêncio
O seu magro labor..."


Maria Teresa Horta (17.03.2009 - 14:46)

terça-feira, 10 de março de 2009

Canção do amor sereno

"Vem sem receio: eu te recebo
Como um dom dos deuses do deserto
Que decretaram minha trégua , e permitiram
Que o mel de teus olhos me invadisse.

Quero que o meu amor te faça livre,
Que meus dedos não te prendam
Mas contornem teu raro perfil
Como lábios tocam um anel sagrado.

Quero que o meu amor te seja enfeite
E conforto, porto de partida para a fundação
Do teu reino, em que a sombra
Seja abrigo e ilha.

Quero que o meu amor te seja leve
Como se dançasse numa praia uma menina."



Lya Luft

Tenho Tanto Sentimento

"Tenho tanto sentimento
Que é freqüente persuadir-me
De que sou sentimental,
Mas reconheço, ao medir-me,
Que tudo isso é pensamento,
Que não senti afinal.


Temos, todos que vivemos,
Uma vida que é vivida
E outra vida que é pensada,
E a única vida que temos
É essa que é dividida
Entre a verdadeira e a errada.


Qual porém é a verdadeira
E qual errada, ninguém
Nos saberá explicar;
E vivemos de maneira
Que a vida que a gente tem
É a que tem que pensar."


Fernando Pessoa

segunda-feira, 9 de março de 2009

POEMA EM LINHA RECTA

Nunca conheci quem tivesse levado porrada.
Todos os meus conhecidos têm sido campeões em tudo.

E eu, tantas vezes reles, tantas vezes porco, tantas vezes vil,
Eu tantas vezes irrespondivelmente parasita,
Indesculpavelmente sujo.
Eu, que tantas vezes não tenho tido paciência para tomar banho,
Eu, que tantas vezes tenho sido ridículo, absurdo,
Que tenho enrolado os pés publicamente nos tapetes das etiquetas,
Que tenho sido grotesco, mesquinho, submisso e arrogante,
Que tenho sofrido enxovalhos e calado,
Que quando não tenho calado, tenho sido mais ridículo ainda;
Eu, que tenho sido cómico às criadas de hotel,
Eu, que tenho sentido o piscar de olhos dos moços de fretes,
Eu, que tenho feito vergonhas financeiras, pedido emprestado sem pagar,
Eu, que, quando a hora do soco surgiu, me tenho agachado
Para fora da possibilidade do soco;
Eu, que tenho sofrido a angústia das pequenas coisas ridículas,
Eu verifico que não tenho par nisto tudo neste mundo.

Toda a gente que eu conheço e que fala comigo
Nunca teve um acto ridículo, nunca sofreu enxovalho,
Nunca foi senão príncipe - todos eles príncipes - na vida...

Quem me dera ouvir de alguém a voz humana
Que confessasse não um pecado, mas uma infâmia;
Que contasse, não uma violência, mas uma cobardia!
Não, são todos o Ideal, se os oiço e me falam.
Quem há neste largo mundo que me confesse que uma vez foi vil?
Ó príncipes, meus irmãos,

Arre, estou farto de semideuses!
Onde é que há gente neste mundo?

Então sou só eu que é vil e erróneo nesta terra?

Poderão as mulheres não os terem amado,
Podem ter sido traídos - mas ridículos nunca!
E eu, que tenho sido ridículo sem ter sido traído,
Como posso eu falar com meus superiores sem titubear?
Eu, que tenho sido vil, literalmente vil,
Vil no sentido mesquinho e infame da vileza.

Fernando Pessoa in Obra Poética
Companhia José Aguilar Editora

Poema de un amor



no sabes cuanto te quiero

Camilo Sesto

LE DORMEUR DU VAL

C'est un trou de verdure où chante une rivière
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent; où le soleil, de la montagne fière,
Luit: c'est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert, où la lumière pleut.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme:
Nature, berce-le chaudement: il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

Arthur Rimbaud in Poésies complètes
Le Livre de Poche Classique

O MENINO DA SUA MÃE

No plaino abandonado
Que a morna brisa aquece,
De balas traspassado
- Duas, de lado a lado -
Jaz morto, e arrefece.

Raia-lhe a farda o sangue.
De braços estendidos,
Alvo, louro, exangue,
Fita com olhar langue
E cego os céus perdidos.

Tão jovem! que jovem era!
(Agora que idade tem?)
Filho único a mãe lhe dera
Um nome e o mantivera:
"O menino da sua mãe".

Caiu-lhe da algibeira
A cigarreira breve.
Dera-lha a mãe. Está inteira
E boa a cigarreira.
Ele é que já não serve.

De outra algibeira, alada
Ponta a roçar o solo,
A brancura embainhada
De um lenço... Deu-lho a criada
Velha que o trouxe ao colo.

Lá longe, em casa, há prece:
"Que volte cedo, e bem!"
(Malhas que o Império tece!)
Jaz morto , e apodrece,
O menino da sua mãe.


Fernando Pessoa in Obra Poética
Companhia José Aguilar Editora

domingo, 8 de março de 2009

BELA D'AMOR

Pois essa luz cintilante
Que brilha no teu semblante
Donde lhe vem o splendor?
Não sentes no peito a chama
Que aos meus suspiros se inflama
E toda reluz de amor?

Pois a celeste fragância
Que te sentes exalar,
Pois, dize, a ingénua elegância
Com que te vês ondular
Como se baloiça a flor
Na primavera em verdor
Dize, dize: a natureza
Pode dar tal gentileza?
Quem ta deu senão amor?

Vê-te a esse espelho, querida,
Ai! vê-te por tua vida,
E diz se há no céu estrela,
Diz-me se há no prado flor
Que Deus fizesse tão bela
Como te faz meu amor.


Almeida Garret in Folhas Caídas

sábado, 7 de março de 2009

LE PONT MIRABEAU

Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine
***
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
***
Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse
***
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
***
L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente
***
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
***
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
***
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
-*-
Guillaume Apollinaire in Alcools
(Nouveaux Classiques Larousse)

DEMAIN, DÈS L'AUBE

Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campangne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

Victor Hugo in Les Contemplations

terça-feira, 3 de março de 2009

Cantiga de Amor



Rádio Macau

sexta-feira, 27 de fevereiro de 2009

O AMOR

Deus — talvez esteja aqui, neste
pedaço de mim e de ti, ou naquilo que,
de ti, em mim ficou. Está nos teus
lábios, na tua voz, nos teus olhos,
e talvez ande por entre os teus cabelos,
ou nesses fios abstractos que desfolho,
com os dedos da memória, quando os
evoco.

Existe: é o que sei quando
me lembro de ti. Uma relação pode durar
o que se quiser; será, no entanto, essa
impressão divina que faz a sua permanência? Ou
impõe-se devagar, como as coisas a que o
tempo nos habitua, sem se dar por isso, com
a pressão subtil da vida?

Um deus não precisa do tempo para
existir: nós, sim. E o tempo corre por entre
estas ausências, mete-se no próprio
instante em que estamos juntos, foge
por entre as palavras que trocamos, eu
e tu, para que um e outro as levemos
connosco, e com elas o que somos,
a ânsia efémera dos corpos, o
mais fundo desejo das almas.

Aqui, um deus não vive sozinho,
quando o amor nos junta. Desce dos confins
da eternidade, abandona o mais remoto dos
infinitos, e senta-se aos pés da cama, como
um cão, ouvindo a música da noite. Um
deus só existe enquanto o dia não chega; por
isso adiamos a madrugada, para que não
nos abandone, como se um deus
não pudesse existir para lá do amor, ou
o amor não se pudesse fazer sem um deus.


Nuno Júdice, in Cartografia de Emoções (2001)

Edições D. Quixote

Ser poeta

Ser poeta é ser mais alto, é ser maior
Do que os homens! Morder como quem beija!
É ser mendigo e dar como quem seja
Rei do Reino de Áquem e de Além Dor!

É ter de mil desejos o esplendor
E não saber sequer que se deseja!
É ter cá dentro um astro que flameja,
É ter garras e asas de condor!

É ter fome, é ter sede de Infinito!
Por elmo, as manhãs de oiro e de cetim...
É condensar o mundo num só grito!

E é amar-te, assim, perdidamente...
É seres alma, e sangue, e vida em mim
E dizê-lo cantando a toda a gente!


Florbela Espanca

SARAH

La femme qui est dans mon lit
N'a plus vingt ans depuis longtemps.
Les yeux cernés
Par les années,
Par les amours
Au jour le jour,
La bouche usée
Par les baisers,
Trop souvent, mais
Trop mal données
Le teint blafard
Malgré le fard,
Plus pâle qu'une
Tache de lune.

La femme qui est dans mon lit
N'a plus vingt ans depuis longtemps.
Les seins si lourds
De trop d'amours
Ne portent pas
Le nom d'appâts,
Le corps lassé
Trop caressé
Trop souvent, mais
Trop mal aimé
Le dos vouté
Semble porter
Des souvenirs
Qu'elle a dû fuir.

La femme qui est dans mon lit
N'a plus vingt ans depuis longtemps.
Ne riez pas,
N'y touchez pas
Gardez vos larmes
Et vos sarcasmes.
Lorsque la nuit
Nous réunit,
Son corps, ses mains
S'offrent aux miens
Et c'est son coeur
Couvert de pleurs
Et de blessures
Qui me rassure.

Georges Moustaki - Sarah (Letra e Música)

quinta-feira, 26 de fevereiro de 2009

LA PREMIÈRE ÉTOILE

Si grand soit le monde, si loin que je sois
À chaque seconde, moi, je pense à toi
À ce coin de France, où tu es resté
Avec mon enfance et mes oliviers.
Mais quand tout se voile, quand meurt le soleil
Il y a notre étoile là-haut dans le ciel.

La première étoile qui se lèvera
La première étoile nous protégera
Dis-lui que tu m'aimes en la regardant
Je dirai "je t'aime" à ce même instant.

Elle est si fragile perdue dans le soir
Pourtant elle brille comme notre espoir.
À travers nos peines, par dessus les jours
Elle dit que l'on s'aime comme au premier jour.

La première étoile qui se lèvera
La première étoile nous protégera
Dis-lui que tu m'aimes et puis pense à moi
Je ferai de même et tu m'entendras
te dire "je t'aime" au creux de tes bras.

La première étoile nous portera bonheur
La première étoile, elle est là dans nos coeurs
Dans nos coeurs, dans nos coeurs...


Mireille Mathieu

terça-feira, 24 de fevereiro de 2009

CHANSON D'AUTOMNE

Les sanglots longs
Des violons
De l'automne
Blessent mon coeur
D'une langueur
Monotone.
Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l'heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure;
Et je m'en vais
Au vent mauvais
Qui m'emporte
Deçà, delà,
Pareil à la
Feuille morte.
Paul Verlaine - in Poèmes saturniens suivi de Fêtes Galantes
Livre de Poche

AS SAIAS

A Agostinho de Campos


Amei-te de saias curtas,
No tempo em que eras menina;
Do quintal por entre as murtas,
Da praia na areia fina.

Depois, de saias compridas,
No tempo das ilusões...
Que beijos às escondidas!
Que valsas pelos salões!

Mais tarde, as saias estreitas,
Amei-te de travadinha...
Ó curvas mais que perfeitas!
Sinuosidade da linha!

Depois - a mim não te furtas!
Amei-te, passados anos,
Outra vez de saias curtas,
Mas com as botas de canos!

Já vês... que importam as saias?
A minha alma é sempre tua,
Tua, mesmo que tu saias
Nua, ou de calças, à rua!

Nua, sim! nua ou de calças!
Sedas e enfeites, que são?
Como as botas que tu calças,
Acessórios na paixão!

A essência é a chama erradia
Que o teu olhar acendeu,
E em mim fixou, certo dia
Que se encontrou com o meu...

Chama a tremer tão distante,
Tão longe, na Mocidade,
Como uma estrelinha errante
No céu da minha saudade.

António Feijó - in Poesias Completas
Edições Caixotim

LE ROSSIGNOL


Comme un vol criard d'oiseaux en émoi,
Tous mes souvenirs s'abattent sur moi,
S'abattent parmi le feuillage jaune
De mon coeur mirant son tronc plié d'aune
Au tain violet de l'eau des Regrets,
Qui mélancoliquement coule auprès,
S'abattent, et puis la rumeur mauvaise
Qu'une brise moite en montant apaise,
S'éteint par degrés dans l'arbre, si bien
Qu'au bout d'un instant on n'entend plus rien,
Plus rien que la voix célébrant l'Absence,
Plus rien que la voix - ô si languissante! -
De l'oiseau qui fut mon Premier Amour,
Et qui chante encor comme au premier jour;
Et, dans la splendeur triste d'une lune
Se levant blafarde et solennelle, une
Nuit mélancolique et lourde d'été,
Pleine de silence et d'obscurité,
Berce sur l'azur qu'un vent doux effleure
L'arbre qui frissonne et l'oiseau qui pleure.


Paul Verlaine - in Poèmes saturniens suivi de Fêtes galantes
Livre de poche

EN SOURDINE

Calmes dans le demi-jour
Que les branches hautes font,
Pénétrons bien notre amour
De ce silence profond.

Fondons nos âmes, nos coeurs
Et nos sens extasiés,
Parmi les vagues langueurs
Des pins et des arbousiers.

Ferme tes yeux à demi,
Croise tes bras sur ton sein,
Et de ton coeur endormi
Chasse à jamais tout dessein.

Laissons-nous persuader
Au souffle berceur et doux
Qui vient à tes pieds rider
Les ondes de gazon roux.

Et quand, solennel, le soir
Des chênes noirs tombera,
Voix de notre désespoir,
Le rossignol chantera.


Paul Verlaine

ES-TU BRUNE OU BLONDE?

Es-tu brune ou blonde?
Sont-ils noirs ou bleus,
Tes yeux?
Je n'en sais rien mais j'aime leur clarté profonde,
Mais j'adore le désordre de tes cheveux.
Es-te douce ou dure?
Est-il sensible ou moqueur,
Ton coeur?
Je n'en sais rien mais je rends grâce à la nature
D'avoir fait de ton coeur mon maître et mon vainqueur.
Fidèle, infidèle?
Qu'est-ce que ça fait,
Au fait
Puisque toujours dispose à couronner mon zèle
Ta beauté sert de gage à mon plus cher souhait.
Paul Verlaine

Il PLEURE DANS MON COEUR

Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur?

Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits!
Pour un coeur qui s'ennuie,
Ô le chant de la pluie!

Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s'écoeure.
Quoi! nulle trahison?...
ce deuil est sans raison.

C'est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon coeur a tant de peine!

Paul Verlaine

segunda-feira, 23 de fevereiro de 2009

PREMIÈREMENT

XVI

Bouches gourmandes des couleurs
Et les baisers qui les dessinent
Flamme feuille l'eau langoureuse
Une aile les tient dans sa paume
Un rire les renverse.

XVII

D'une seule caresse
Je te fais briller de tout ton éclat.

XVIII

Bercée de clair frémissante pâture
Sur les rives du sang qui déchirent le jour
Le sang nocturne l'a chassée
Échevelée la gorge prise aux abus de l'orage
Victime abandonnée des ombres
Et des pas les plus doux et des désirs limpides
Son front ne sera plus le repos assuré
Ni ses yeux la faveur de rêver de sa voix
Ni ses mains les libératrices.

Criblée de feux criblée d'amour n'aimant personne
Elle se forge des douleurs démesurées
Et toutes ses raisons de souffrir disparaissent.

XX

L'aube je t'aime j'ai toute la nuit dans les veines
Toute la nuit je t'ai regardée
J'ai tout à deviner je suis sûr des ténèbres
Elles me donnent le pouvoir
De t'envelopper
De t'agiter désir de vivre
Au sein de mon immobilité
Le pouvoir de te révéler
De te libérer de te perdre
Flamme invisible dans le jour.

Si tu t'en vas la porte s'ouvre sur le jour
Si tu t'en vas la porte s'ouvre sur moi-même.

XXI

Nos yeux se renvoient la lumière
Et la lumière le silence
A ne plus se reconnaître
A survivre à l'absence.

XXIII

Voyage du silence
De mes mains à tes yeux

Et dans tes cheveux
Où des filles d'osier
S'adossent au soleil
Remuent les lèvres
Et laissent l'ombre à quatre feuilles
Gagner leur coeur chaud de sommeil.

XXV

Je me suis séparé de toi
Mais l'amour me précédait encore
Et quand j'ai tendu les bras
La douleur est venue s'y faire plus amère
Tout le désert à boire

Pour me séparer de moi-même.


XXVIII

Rouge amoureuse
Pour prendre part à ton plaisir
Je me colore de douleur.

J'ai vécu tu fermes les yeux
Tu t'enfermes en moi
Accepte donc de vivre.

Tout ce qui se répète est incompréhensible
Tu nais dans un miroir
Devant mon ancienne image.

Paul Éluard - Capitale de la douleur (Ed. Gallimard)

PREMIÈREMENT

XIII


Amoureuse au secret derrière ton sourire
Toute nue les mots d'amour
Découvrent tes seins et ton cou
Et tes hanches et tes paupières
Découvrent toutes les caresses
Pour que les baisers dans tes yeux
Ne montrent que toi tout intière.


XIV

Le sommeil a pris ton empreinte
Et la couleur de tes yeux.


XV


Elle se penche sur moi;
Le coeur ignorant
Pour voir si je l'aime
Elle a confiance elle oublie
Sous les nuages de ses paupières
Sa tête s'endort dans mes mains
Où sommes-nous
Ensemble inséparables
Vivants vivants
Vivant vivante
Et ma tête roule en ses rêves.

Paul Éluard - Capitale de la douleur
Éditions Gallimard

PREMIÈREMENT

IX

Où la vie se contemple tout est submergé
Monté les couronnes d'oubli
Les vertiges au coeur des métamorphes
D'une écriture d'algues solaires
L'amour et l'amour.

Tes mains font le jour dans l'herbe
Tes yeux font l'amour en plein jour
Les sourires par la taille
Et tes lèvres par les ailes
Tu prends la place des caresses
Tu prends la place des réveils.

X

Si calme la peau grise éteinte calcinée
Faible de la nuit prise dans ses fleurs de givre
Elle n'a plus de la lumière que les formes.

Amoureuse cela lui va bien d'être belle
Elle n'attend pas le printemps.

La fatigue la nuit le repos le silence
Tout un monde vivant entre des astres morts
La confiance dans la durée
Elle est toujours visible quand elle aime.


XI

Elle ne sait pas tendre des pièges
Elle a les yeux sur sa beauté
Si simple si simple séduire
Et ce sont ses yeux qui l'enchaînent
Et c'est sur moi qu'elle s'appuie
Et c'est sur elle qu'elle jette
Le filet volant des caresses.


Paul Éluard - Capitale de la douleur
Éditions Gallimard

LA BLANCHE NEIGE

Les anges les anges dans le ciel
L'un est vêtu en officier
L'un est vêtu en cuisinier
Et les autres chantent

Bel officier couleur du ciel
Le doux printemps après Noël
Te médaillera d'un beau soleil
D'un beau soleil

Le cuisinier plume les oies
Ah! tombe neige
Tombe et que n'ai-je
Ma bien-aimée entre mes bras

Apollinaire, Alcools
Éditions Gallimard

sábado, 21 de fevereiro de 2009

TU ES MON ADORÉE

Tu es mon adorée
Tu es mon rêve
Tu es mon abîmée
Je voudrais que tu reste

Tu es ma bien-aimée
Tu es mon train
Dans la nuit, on voyageait
Je veux partir plus loin

Comme une lame
Je m'accroche à ton âme
Comme une lame
Accrochée à ton âme

Tu es mes nuits d'été
Et mon hiver
Tu es tout ce qui change
Et moi, je me laisse faire

Comme une lame
Je m'accroche à ton âme
Comme une lame
Accrochée à ton âme.

Letra (e música) de Aaron Prevots